Vous êtes ici : Accueil > A proximité > Événements - Agenda > Risques en agriculture | 25/09/18 | Caen

Risques en agriculture

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250 personnes présentes à la 7e édition des rencontres Economie & Marchés agricoles

Les organisations professionnelles agricoles de Normandie se sont mobilisées pour sensibiliser les agriculteurs et leurs conseillers à la nécessité de prendre en compte l'accroissement des risques pour leurs exploitations.

De nombreuses solutions existent :

  • assurances (récoltes, fourrage, chiffre d'affaires),
  • contrats,
  • contrat coopératif,
  • marché à terme,
  • résilience du système,
  • dotation pour aléas...

Introduction

Jean CORDIER - Enseignant-chercheur - Agrocampus Ouest

A dit :

  • La gestion du risque est une nécessité pour les entreprises qui investissent. C’est également un outil de répartition de la valeur ajoutée.
  • Les aides directes ne sont pas un outil de gestion des risques. Pérennes et visibles, elles sont incorporées aux standards de marché.
  • Il faut entre 10 et 15 % du budget de la PAC pour mettre en œuvre une véritable politique de pilotage des risques : investir dans la connaissance du risque, construire des instruments complémentaires, utiliser les nouvelles technologies pour écraser les coûts de fonctionnement et autoriser l’expérimentation.

A présenté : Le contexte de la gestion des risques économiques

A témoigné en vidéo : Voir

L’assurance multirisque climatique

Marie-Hélène ARNOUX – Chef de Service DRAAF

A dit :

  • Les grandes cultures ne bénéficient plus du dispositif de calamité agricole. En Normandie, on compte 15 % de déclarants PAC qui utilisent un système d’assurance multirisque climatique, sur un peu plus de 30 % des terres arables ; ce qui est légèrement au-dessus de la moyenne nationale.

A présenté : Bilan et perspectives de l’assurance-récolte en France : articulation avec la procédure calamités, les choix politiques à faire.

 

Pascal LOISEAU – Directeur Général - Groupama Centre Manche

A dit :

  • Les assurances aléas climatiques n’ont généré aucun gain financier pour Groupama Centre-Manche sur l’ensemble des 13 dernières années, Autant d’indemnités ont été versées que de recettes ont été perçues (y compris les aides européennes).
  • Chaque agriculteur doit ajuster son contrat d’assurance multirisque climatique à sa situation spécifique. Il existe de très nombreux paramètres à ajuster au niveau individuel.
  • Pour ajuster une assurance aléas climatique, le travail sur les données est fondamental afin de mesurer la variabilité de l’aléa.
  • Sur les 13 dernières années, un agriculteur sur trois a été indemnisé (7 sur 10 en 2013). Sur le blé l’assurance coûte 2€ la tonne, c’est peu par rapport à la variabilité du prix !
     

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Patrick DE GIOVANNI – Directeur Général Adjoint - Pacifica

A dit :

  • Un produit d’assurance aléas climatique se construit à partir d’une mesure de risque potentiel sur un périmètre déterminé auquel on ajoute les frais de gestion et de réassurance. L’assureur doit aussi gérer son risque avec des compagnies de réassurance qui couvrent souvent le monde entier pour répartir ses propres risques.
  • L’interprétation de photos aériennes prises par Airbus a permis de trouver un modèle économique pour l’assurance fourrage en évitant le déplacement des experts. Il reste encore des calages à faire mais le dispositif s’améliore d’année en année.

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Damien AUCLAIRE – Agriculteur – Président Commission Grandes Cultures - FRSEA Normandie

A dit :

  • Je crois au système d’assurance climatique, même si j’en suis sorti en 2017 après ne pas avoir été indemnisé en 2016. La France doit rendre le système plus incitatif et c’est possible avec l’omnibus.

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Daniel GENISSEL – Agriculteur - Président de la CRAN

A dit :

  • Personnellement, je suis assuré. J’ai davantage payé que reçu mais c’est tant mieux.
  • Je reste réservé sur l’idée de rendre ce dispositif obligatoire. Il faut de la pédagogie et de la communication, pour favoriser une réflexion à l’échelle de chaque exploitation agricole.

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Pierre LE BAILLIF - Agriculteur – Président des JA de Normandie

A dit :

  • Je reprends les orientations du congrès national des JA de l’an dernier qui insiste sur la nécessité pour chaque agriculteur de piloter ses risques : climat, rotation, remplacement sécurité au travail…

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Les contrats

Jean–Luc DUVAL – Agriculteur – Président de Coop de France Normandie

A dit :

  • Le contrat apporte une assurance de paiement, il donne de la lisibilité sur le moyen terme et de la crédibilité vis-à-vis des banques. Pour autant, il ne règle pas toutes les variations de revenu. Le rapport de force est important pour l’équilibre entre les parties.
  • Le contrat coopératif apporte une sécurité du paiement en contrepartie de l’apport total.

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Jean-Charles DESCHAMPS – Agriculteur – Président de CAPSEINE

A dit :

  • L’adhésion à une coopérative (contrat coopératif) permet au coopérateur de bénéficier de toute une palette de services ajustés au fil du temps, mais aussi des innovations comme le projet SERELIS (Sérénité et lissage). Cette expérimentation a pour objet de permettre à un adhérent d’isoler des excédents une bonne année (et qu’il soit défiscalisé) pour en bénéficier une année difficile.
  • Peser sur le marché en regroupant l’offre à travers une coopérative nécessite que l’ensemble des agriculteurs jouent le jeu. Ce n’est pas ce que je constate aujourd’hui sur le marché de la pomme de terre par exemple.

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Le marché à terme

Jean-Loic BEGUE-TURRON – Responsable Pôle Matière Première CACEIS – Crédit Agricole

A dit :

  • Quand il fonctionne, un marché à terme donne une réelle référence sur un marché et permet à tous les intervenants (acheteurs et vendeurs) de sécuriser leurs transactions. Ce n’est pas du tout un outil de spéculation.
  • Avant de se lancer sur le marché à terme, l’agriculteur doit avoir une solide formation, une surface financière suffisante et un volume de production significatif (500 tonnes selon Xavier GOUTTE)
  • Tant que les principaux opérateurs d’un marché n’ont pas besoin de transparence, ce dernier ne décolle pas malgré les offres. C’est le cas de la poudre le lait et du beurre en Europe, mais aussi des engrais azotés et de la viande.

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Conclusion

Clothilde EUDIER, Vice-Présidente de la Région Normandie, en charge de l'agriculture

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Les risques marchés

Présentation du bilan conjoncturel d’automne

Pôle Économie et Prospective des Chambres d'agriculture de Normandie

La gestion des risques dans la PAC actuelle et la PAC après 2020
Pôle Économie et Prospective des Chambres d'agriculture de Normandie

Compte-rendu complet des débats

Compte-rendu des débats
Pôle Économie et Prospective des Chambres d'agriculture de Normandie

Journée organisée par les Chambres d'agriculture de Normandie
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